Vous pensiez avoir un emploi stable ? Ça risque de changer, car les organisations patronales Syntec (MEDEF) et Cinov souhaitent introduire dans la branche un type de contrat aussi précaire que l’intérim mais sans les primes et garanties associées.
L’objectif est de faire porter le coût de l’intercontrat sur les salarié⋅es ! Ce type de contrat sera très précaire faisant dépendre nos emplois directement des projets des clients.
Le CDI de chantier ou aussi CDI d'opération
“Le contrat de chantier ou d’opération est un contrat à durée indéterminée (CDI) conclu pour la durée d’un chantier ou d’une opération”
C’est un faux CDI car il s’arrête lorsqu’un projet pour lequel le CDI a été signé s’arrête.
C’est donc un contrat dimensionné pour “la durée d’un chantier ou d’une opération“.
Lors de la rupture du contrat, le salarié perçoit une indemnité de licenciement (et non pas une indemnité de précarité comme pour les CDD).
C'est nouveau ?
Le MEDEF n’en est pas à son premier coup d’essai. Entre 2003 et 2008, l’organisation patronale a cherché à l’instaurer dans la branche. C’était sans compter la mobilisation des salarié⋅es et de la CGT ! Suite à une pétition le projet a été repoussé.
Depuis, la loi travail II1 permet à une branche d’y recourir par un accord de branche étendu. C’est cela que les syndicats de patrons souhaitent mettre en place dans les branches.
La CGT s’y refuse, mais d’autres syndicats sont plus conciliant avec le patronat. C’est pourquoi une nouvelle pétition est lancée.
Ensemble défendons nos CDI, non à la précarité !
Le danger de ces contrats
Ça précarise un peu plus les emplois. En effet après ta mission, hop c’est la porte !
C’est une flexibilité de l’emploi en faveur des patrons puisqu’on imagine bien qu’à terme les CDI vont être remplacés par ces fameux CDI de chantier ou d’opération.
Ce type de contrat morcelle les carrières et complique les projets de vie (locations, emprunts, …). À chaque nouvelle embauche, il faut renégocier son contrat, son salaire, ses avantages, ça peut compliquer l’accès à la mutuelle.
Progressivement, cela peut faire baisser le salaire moyen, surtout dans un marché de l’emploi tendu. Et avec les prochaines années qui arrivent, le chantage à l’emploi risque d’être monnaie courante.
Ne nous laissons pas avoir par ce nouveau contrat qui n’est là que pour favoriser le patronat. Il faut repenser collectivement la sortie de crise.
Pour faire barrage à ces contrats, signez la pétition
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