
La négociation sur la Gestion des Emplois et Parcours Professionnel est une négociation obligatoire.
Cela fait plusieurs années que nous n’arrivons pas à l’effectuer en bonne et due forme avec la Direction. Cette année, c’est la bonne.
C’est une négociation assez large, car son objectif est d’établir une photographie des ressources humaines disponibles (emplois, âge et qualification des salariés, personnes détentrices de compétences clés) afin d’anticiper les besoins futurs de l’entreprise et mettre en place les actions nécessaires (formations, mobilités, recrutements…) pour faire face aux évolutions du contexte économique.
Revendication de la CGT Smile
1️⃣ Droit de retrait éthique
Comme présenté par la CGT dans son article dédié aux questions d’éthique dans le travail, nous revendiquons la mise en place d’un droit de retrait éthique.
Ce droit de retrait s’inscrit bien dans la GEPP, puisque cela ne doit en aucun cas être un frein à l’évolution de carrière.
La CGT Smile revendique la mise en place d’un droit de retrait éthique.
2️⃣ Droit de refus concernant l’IA
Smile s’est lancé tête baissée dans les outils d’IA. Non pas qu’il ne faille pas être présent sur cette technologie, mais il est nécessaire d’y avoir une démarche et un cadrage.
Smile a consulté le CSE sur la mise en place d’outils, mais lors de cette consultation, aucune étude d’impact n’a été faite sur les modifications de charges de travail.
La directive cadre 89/391/CEE de 1989, impose que lorsqu’on planifie d’introduire une nouvelle technologie, il doit être fait une information-consultation, présentant tous les risques que cela va créer d’un point de vue organisationnel et individuel, pour les travailleurs tant au niveau physique que psychologique.
Nous observons aujourd’hui la mise en place de modulation de 10% à 15% de temps de projet, car Smile estime que nous serions 10% à 15% “plus productif” avec l’IA…
Il y a plusieurs éléments :
- Que va-t-on faire de ses 10% à 15% de production supplémentaire ?
Est-ce que nos salaires vont augmenter de 10% ?
Est-ce que nous allons avoir 10% de temps de repos supplémentaire ?
Est-ce que ce sont les actionnaires qui vont profiter de nos 10% de production pour rembourser leur propre dette ?
Je crois qu’on connait la réponse, et cela est un vrai problème… Ses outils technologiques doivent servir à améliorer les conditions de travail !
- Si on ne peut pas en profiter, il faut pouvoir décider.
La mise en place des 10% à 15% n’est pas décidée par les exécutant·e·s elleux-même. Donc cela s’impose à nous.
Sachant que Smile impose l’utilisation de l’IA et qu’elle n’est pas systématiquement aidante.
Les salarié·e·s doivent pouvoir refuser la mise en place de l’IA, car la décision finale de l’IA ne rend pas toujours service. Il faut parfois prendre le temps d’intégrer les connaissances et de choisir nous-mêmes comment nous souhaitons travailler. D’autant que la crise de sens au travail est de plus en plus présente dans les professions qualifiées, cela ne pourrait que l’aggraver.
Laissez-nous bien faire notre travail !
La CGT Smile revendique la mise en place d’un droit de refus d’utilisation d’outils d’IA.
Cela s’inscrit bien dans le cadre de la GEPP, car un refus ne doit pas être un frein à l’évolution de carrière, et ne pas être instrumentalisé comme une insubordination ou autre.
3️⃣ Objectif et part variables
La gestion des parts variables semble se détériorer. Tout du moins, les remontées critiques ne font que s’intensifier.
Afin de remédier à une partie de ses problèmes, la CGT Smile formules les revendications suivantes :
- Fixer les objectifs avant le 31/01 de l’année, sans quoi les primes de l’année précédente serons entièrement due.
- Qu’un tableau de suivi des objectifs soit mis à disposition et mis à jour au moins une fois par mois.
- Proratiser les objectifs au temps de présence dans l’entreprise
Actuellement, Smile définit officiellement la date limite de présence dans la société pour avoir le droit de toucher sa prime au 31/12.
Il est impératif que cette limite soit supprimée. Ainsi, les objectifs doivent être automatiquement revus en proratisant au temps de présence dans la société. Que ce soit en cas de départ ou d’absence pour diverses raisons, comme un arrêt maladie par exemple.
C’est une question de justice.
- Validation des objectifs conjointement entre le salarié·e et le manager
Actuellement, certains objectifs fixés sont inatteignables et ne sont même pas fixés par les managers directs. Les réclamations ne sont pas suffisamment prises en compte. Il faut donc agir dès le départ, en instaurant la règle suivante :
Les objectifs doivent être validés conjointement entre le salarié·e concerné et son manager direct. Dans le cas où aucun accord n’arrive à être trouvé, la prime de l’année précédente sera entièrement due.
La CGT Smile revendique, la mise en place d’une date limite pour fixer les objectifs, la mise en place d’un tableau de suivi des objectifs, la mise en place de la proratisation des objectifs au temps de présence dans la société, ainsi qu’une validation conjointe des objectifs entre le salarié·e et le manager.
4️⃣ Adosser les classifications internes aux classifications de la convention collective
La Direction a mis en place un nouveau parcours professionnel avec des postes identifiés (Tech Consultant Junior, Tech Expert, Senior Team Lead, etc).
Or, nous nous sommes aperçus que Smile avait arrêté de réévaluer automatiquement les classifications des ingénieurs et cadres de la convention collective, cela ayant pour conséquence de définir un niveau minimum de salaire conventionnelle sous-évalué. Si vous êtes concerné, n’hésitez pas à évaluer votre position et à faire une réclamation avec le CSE en copie.
Afin d’éviter tout problème de mise en conformité, la Direction doit faire un travail d’alignement.
La CGT Smile revendique d’adosser les différents postes identifiés dans leur nomenclature à une position et coefficient de la Convention Collective.
5️⃣ Sécurisation des parcours syndicaux
L’investissement syndical est un droit, et doit être protégé. Plusieurs effets de bord apparaissent qui doivent être protégés et validés.
Les syndicats œuvrent pour la défense des salarié·e·s, par conséquent leur présence est un bienfait pour la société Smile.
Le temps syndical peut représenter parfois un temps important du temps de travail. Temps qui ne peut pas être consacré au maintien et l’évolution des compétences au même rythme que les collègues à 100%.
De plus, ce temps permet le développement de compétences annexes comme des compétences juridiques, d’accompagnement, etc.
Ces compétences doivent être valorisées.
L’investissement syndical doit être protégé de toute forme de répression ou de frein à l’évolution de carrière. Tout en permettant une réintégration pleine et entière en cas d’arrêt de mandat.
Les qualifications annexes liées à l’activité syndicale doivent être inscrites et reconnues dans les entretiens annuels. Ainsi être prise en compte pour les réévaluations de salaire.
Les salarié·e·s protégés (CSE et syndicat) doivent pouvoir avoir une assurance de protection étendue afin de sécuriser leur retour après mandant, en augmentant la période de protection salariale à 2 ans.
La CGT Smile revendique, la prise en compte des qualifications liées aux mandats des représentant·e·s du personnel lors de leur entretien annuel et de leur réévaluation de salaires. Ainsi qu’une augmentation du temps de leur protection salariale à 2 ans après la fin de leur mandat.
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Afin d’être au plus près de vos aspirations, nous sommes toujours intéressés pour avoir vos retours.
N’hésitez pas à nous dire si ces revendications vous parles, qu’elle vous semble importante ou non, et si vous souhaitez en voir de nouvelles, en nous écrivant à l’adresse e-mail :
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